Quelques réflexions sur les amplificateurs à tubes...

 

Attention, danger pour le porte-feuille ! De plus en plus de fabricants en proposent.  Comme partout, il y a du sublîme, du bon et du (très) mauvais.

Depuis mes débuts dans le milieu de la hi-fi, j'ai vu défiler une kyrielle d'appareils de toutes marques, de tous types, et de tous âges, et au fil du temps, mon idée personnelle sur la question s'est affinée.

Voici un petit résumé qui pourra, je l'espère, si vous pensez vous offrir un de ces appareils.

 

A) dans les productions actuelles, il y a deux catégories bien distinctes :

- le très bon et très cher, qui je pense ne fait pas partie de projets, sinon vous ne seriez pas sur ce sîte

- le très mauvais et bon marché, ... les amplificateurs chinois.  Voilà, vous êtes prévenus

- le très bon et le pas cher : ne cherchez pas, il n'y en a pas.

 

B) dans les productions anciennes, on peut distinguer aussi :

- le très bon et le très cher, si vous avez de l'argent, achetez un Marantz 8B, un McIntosh MC275, se situant dans la gamme 2000-5000 euros. ou mieux, le champion toutes catégories j'ai cité le Marantz Model 9 mais là on est dans les 8-10.000 euros pour les deux blocs mono.  Remarquez, tous ces appareils ne vous feront pas dépenser de l'argent, mais le placer avec un excellent taux d'intérêt.

- le moyen et le pas cher, comme un Pioneer SM-83, une sorte de boîte à chagrin.  Le Trio (Kenwood) KW-33L, le Lafayette LA-224...

- le bon et très bon à des prix accessibles, comme le Dynaco ST-300, le Leak Stereo 20, le Quad 2 mono

- le très bon et pas cher... le Philips AG9018, désolé d'écrire si petit, mais je n'ai pas trop envie que ça se sache pour le moment, sinon les prix vont monter en flèche.  Si vous en avez l'envie vous pouvez écouter cette petite merveille dans mon atelier.

 

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Les amplificateurs à tubes forment une classe à part entière, ce sont des appareils qui, bien conçus, permettent une restitution musicale aussi dynamique et cependant plus douce, plus chaude, moins nerveuse et moins incisive que leurs adversaires à transistors, même équipés de MosFet.  Les montages à transistors ne peuvent dépasser les tubes qu'aux mesures, jamais à l'écoute.

 

Plusieurs hypothèses ont été émises pour tenter de justifier cette différence qualitative :

• les tubes travaillent sous une tension bien plus élevée que les transistors; les capacités de filtrage ont donc moins de courant à restituer lors d'une demande de puissance, la réponse est plus rapide et l'on gagne donc de la transparence et de la vivacité. (on ne voit jamais le voyant d'un ampli à tubes clignoter au rythme de la musique dès qu'on "pousse" un peu).

• les montages à tubes générent très peu d'harmoniques 3, celles qui agressent le plus l'oreille. 

• Le déplacement des électrons est sept fois plus rapide dans le vide que dans la matière

• les tubes sont insensibles aux variations de température et sont évidemment plus stables que les transistors qui voient leurs caractéristiques se modifier avec la chaleur d'où la nécéssité de concevoir des circuits de compensation qui compliquent le schéma.

 

 

Ce que je vais dire ici est très peu connu : tous les revendeurs de transformateurs de sortie d'amplificateurs à lampes exposent dans les caractéristiques les impédances d'entrée, par exemple 8000 ohms, et de sortie 4-8-16 ohms.

Un transformateur est uniquement un ... transformateur d''impédances, c'est-à-dire qu'il n'est pas question de l'impédance propre des enroulements; l'impédance présentée par le primaire est égale à la charge connectée sur le secondaire multipliée par le carré du rapport de transformation.

Soit par exemple un transformateur ayant un rapport de transformation de 20; son impédance d'entrée sera de :

• Zp = 20 000 ohms pour Zs de 50 ohms

• Zp = 10 000 ohms pour Zs de 25 ohms

• Zp = 3 200 ohms pour Zs de 8 ohms

• Zp = 1 000 ohms pour Zs de 2,5 ohms, etc

On voit donc qu'il est extrêmement important de bien respecter les branchements des enceintes aux bornes appropriées, sans quoi on met totalement l'étage de sortie des tubes en porte-à-faux !

 

Si vous court-circuitez les sorties hp d'un amplificateur transistorisé, vous le mettez en danger.  Inversément, sur un amplificateur à tubes, ne rien raccorder aux sorties haut-parleurs risque de l'endommager (le volume étant assez haut dans les deux cas).